Marianne Bastid-Bruguière

Lien avec le projet

Marianne Bastid-Bruguière est entrée à l’École normale supérieure de jeunes filles (Sèvres) en 1960 dans la promotion littéraire. Historienne et sinologue, elle entre en relation avec Pierre Petitmengin lorsqu’elle devient directeur adjoint de l'ENS en 1988, poste qu'elle occupe jusqu'en 1993. Elle est l'adjointe de plusieurs directeurs successifs : Georges Poitou (jusqu’en 1989), Josiane Serre (1989-1990) qui assure l'intérim après le décès brutal de Georges Poitou, enfin Étienne Guyon (directeur de l'ENS de 1990 à 2000). L’a précédé dans ce poste Marcel Roncayolo (promotion Lettres 1946), et lui a succédé Jacques Lautman (promotion Lettres 1955).
Elle a travaillé avec trois secrétaires généraux : Claude Humbert (1981-1989), Jean-Claude Fonta (1990-1992), Christian Poncet (1992-1993).

Entretien mené par Emmanuelle Sordet, le 16 novembre 2018, dans la salle à manger de la Direction de l'ENS.

Thèmes abordés

(01.00) Devenir sévrienne /
(05.01) Scolarité et encadrement des élèves à l’École normale supérieure de jeunes filles à l’époque de Marie-Jeanne Dury, en comparaison de Lucie Prenant et de Josiane Serre /
(11.10) les contacts Sèvres-Ulm /
(15.41) L’obtention du poste de Directeur adjoint de l’ENS/
(24.01) La fusion des deux Écoles /
(27.03) Les dossiers à prendre en charge : la réorganisation de l’École littéraire, l’encadrement des élèves avec l’élargissement des objectifs vers l’Europe des savoirs et l’accueil d’équipes de recherche, la rénovation des locaux rue d’Ulm, le combat pour garder les locaux de l’ancienne École normale de jeunes filles boulevard Jourdan /
(41.09) Réunir les bibliothèques Ulm et Jourdan et le rôle de Pierre Petitmengin /
(42.49) Relations professionnelles avec Pierre Petitmengin, conseiller et soutien /
(46.14) Le petit conseil : son fonctionnement et le rôle de Pierre Petitmengin, notamment son enquête pour l’informatisation de la Bibliothèque /
(53.18) L’homme Pierre Petitmengin /
(54.49) Place de la Bibliothèque à l’ENS : le grand équipement de l’école littéraire, ses collections, l’extension de ses locaux /
(58.40) Le conseil des sages : gestion de la Bibliothèque à la manière de la gestion de l’École différente d’une université /
(01.02.40) Regard sur la Bibliothèque aujourd’hui /
(01.05.59) Aller et enseigner en Chine en 1964-1965 /
(01.10.46) Questionnaire final.

Sources en lien direct avec l'entretien :

Marianne Bastid-Bruguière, « Rapport sur la division littéraire », Bulletin de la Société des amis de l’École normale supérieure, n° 193, 1994 (juin), p. 33-42.
Marianne Bastid-Bruguière, « L'éducation des meilleurs », L'apprentissage du savoir vivant : fonction des grands collèges européens. Colloque, Paris, 1993. Paris : Presses universitaires de France, 1995, p. 201-208.
Entretien du 20 février 2015 avec Martha Ganeva sur le site de l'Association des anciens élèves, élèves et amis de l’École normale supérieure (accès en ligne)

Quelques repères biographiques

Marianne Bastid est née le 13 novembre 1940. Elle est la deuxième fille de Paul Bastid (1892-1974), juriste et homme politique (Ministre du commerce sous le Front populaire), et de Suzanne Basdevant (1906-1995), 1re femme agrégée de droit public et 1re femme professeur de droit en France.
1960-1964 - Scolarité à l'École normale supérieure de jeunes filles (Sèvres), obtient l'agrégation d'histoire-géographie, suit des cours de chinois à l'École nationale des langues orientales vivantes.
1964-1965 - Enseignement à l'Université de Pékin. Commence une thèse de doctorat qu'elle soutient en 1968,  intitulée Aspects de la réforme de l'enseignement en Chine au début du XXe siècle : d'après des écrits de Zhang Jian, publiée en 1971.
A partir de 1969, elle entreprend une carrière de chercheur au CNRS. En 1981, elle est nommée directrice de recherche.
1988-1993 - Elle occupe le poste de directeur adjoint de l'École normale supérieure après la fusion des écoles de Sèvres et d'Ulm.
Parallèlement à ses travaux de recherche, elle assure des enseignements, pendant huit ans, à l’Institut d’études politiques de Strasbourg, puis pendant plus de vingt-cinq ans à l’Université de Paris 7 et à l’École des hautes études en sciences sociales.
2001 - Marianne Bastid-Bruguière est élue le 12 novembre 2001 à l'Académie des sciences morales et politiques au fauteuil de René Pomeau.

 

Sources
Notice de l'Académie des sciences morales et politique
Notice Wikipedia 
 

Sélection bibliographique

1969 - Histoire de la Chine. 1, Des guerres de l'opium à la guerre franco-chinoise, 1840-1885, en collaboration avec J. Chesneaux (Paris, Hatier; New York, Pantheon; Turin, Einaudi; Barcelone, V. Vives)
1971 - Aspects de la réforme de l'enseignement en Chine au début du XXe siècle (Paris / La Haye, Mouton)
1972 - Histoire de la Chine. 2, De la guerre franco-chinoise à la fondation du parti communiste chinois, 1885-1921, en collaboration avec J. Chesneau et M.-C. Bergère (Paris, Hatier)
1979 - L'évolution de la société chinoise à la fin de la dynastie des Qing, 1873-1911 (Paris, EHESS)
1980 - The Cambridge History of China (en collaboration)
1985 - The Scope of State Power in China (en collaboration)
1987 - China's education and the industrialized world. Studies in cultural transfer, en collaboration avec R. Hayhoe (Armonk / New York / Londres, M.E. Sharpe) (en chinois, Shanghaï, 1990)
1987 - Foundations and Limits of State Power in China (en collaboration)
2005 - Histoire et archives (Paris, Société des Amis des Archives de France)
2014 - Une autre émergence ? Puissance technique et ressorts culturels en Inde et en Chine [sous la direction] (Paris, Hermann).
Bibliographie en ligne

Documentation accessible en ligne


Des articles consultables en ligne sur Persée
Des interventions sur Canal Académie 
Des interventions sur Youtube

 

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