École normale supérieure, la Bibliothèque Sciences humaines et sociales de Jourdan

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École normale supérieure, la Bibliothèque Sciences humaines et sociales de Jourdan

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École normale supérieure, la Bibliothèque de Jourdan

Description

Bibliothèque de l’École normale supérieure de jeunes filles, elle n'est constituée en tant que telle qu'à partir de 1936, gérée auparavant par les élèves. La première bibliothécaire est Suzanne Dognon, l'épouse de Lucien Febvre. Elle assume la lourde tâche de constituer la bibliothèque, de la déménager à deux reprises : lors du départ contraint des Sévriennes de l'ancienne manufacture de Sèvres pendant l'Occupation lorsque le bâtiment est réquisitionné par les Allemands pour s'installer dans les locaux de Reid Hall (rue de Chevreuse, à Paris dans le 6e arrondissement), et de nouveau en 1947 lorsque le campus Jourdan est créé. La bibliothèque est installée dans la moitié nord de l'espace disponible au 1er étage du bâtiment administratif, le long de la rue de la Tombe-Issoire. Suzanne Dognon reste en poste jusqu'à sa retraite en 1963.
Succède à Suzanne Dognon, Paulette Putois qui reste en poste jusqu'à sa retraite en 1983. Elle est la première bibliothécaire de l'ENSJF détentrice du Diplôme supérieur des Bibliothèques. On lui doit une organisation efficace dans le souci permanent d'apporter la réponse la plus appropriée aux demandes de ses lectrices. La Bibliothèque a progressivement constitué un archipel, l'espace prévu au départ étant beaucoup trop exigu. Elle s'est étendue dans des petites salles sur différents niveaux. En 1997, elle couvrait 650 m2.
A la retraite de Paulette Putois, c'est Catherine Vincent qui a pris la tête de la Bibliothèque, jusqu'en 1985, année du décret de la fusion entre l’École normale supérieure de la rue d'Ulm et l’École normale supérieure de jeunes filles du boulevard Jourdan. Isabelle Pantin, succédant à Catherine Vincent, a eu la charge d'accompagner Pierre Petitmengin dans le long chemin vers la fusion des bibliothèques. La nouvelle École normale supérieure n'étant en rien assurée par sa tutelle ministérielle de conserver le site de Jourdan, le travail à la Bibliothèque s'est organisé au mieux dans de telles circonstances, jusqu'en 1989 sous la responsabilité d'Isabelle Pantin, puis de 1989 à 1995, sous celle de Nicole Masson, et de 1995 à 2001 sous celle de Laure Léveillé, en concertation avec Pierre Petitmengin et avec le soutien du Conseil des Sages.
En 2000, les deux bibliothèques ont fusionné. La politique documentaire de la Bibliothèque de Jourdan s'oriente vers les sciences humaines et sociales, le Département de sciences sociales étant installé sur le campus Jourdan à la fin des années 1990, permettant ainsi, par la mise en œuvre d'une politique de sites, de conserver le site de Jourdan.
En 2001, Laure Léveillé succède à Pierre Petitmengin à la tête de la Bibliothèque de la rue d'Ulm. Blaise Wilfert-Portal devient le responsable de la Bibliothèque de Jourdan. Les années 2000 sont marquées par de profondes mutations pour la Bibliothèque : fusion de la Bibliothèque de Jourdan avec la Bibliothèque Jean Ibanès (bibliothèque de recherche en sciences sociales) en 2004-2005 ; en 2006, les collections du CEPREMAP rejoignent également la Bibliothèque Jourdan ; en 2004-2005, la Bibliothèque Jourdan devient officiellement la section sciences humaines et sociales de la Bibliothèque de l’École normale supérieure, il s'ensuit un renouvellement des axes d'acquisitions en complémentarité avec les acquisitions de la Bibliothèque de la rue d'Ulm.
En 2010, Clarisse Pradel succède à Blaise Wilfert-Portal, et en 2013, Brigitte Lahcène prend la responsabilité de la Bibliothèque. En 2013, les bâtiments longeant la rue de la Tombe-Issoire sont démolis. La bibliothèque fait alors partie du contrat plan Etat-Région Ile-de-France dédié à la construction de bâtiments neufs répartis entre l'Ecole d'économie de Paris et l'Ecole normale supérieure. Dans le projet sélectionné, la place de la Bibliothèque est privilégié avec une salle de lecture de 840 m2, 1220 mètres linéaires d'étagères fixes et 690 mètres linéaires de rayonnages mobiles pour permettre un accès libre à 50 000 volumes, une autre partie des collections étant communicables en accès indirect. Danièle Ablin assure le suivi du programme immobilier pour la Bibliothèque. En 2017 est inauguré le nouveau bâtiment, et donc la nouvelle bibliothèque. Elle est actuellement sous la responsabilité d'Anila Cela.
En savoir plus :
-Laure Léveillé, « À Jourdan : souvenirs d'une "dame de la Bibliothèque" », dans le Bulletin de la Société des amis de l’École normale supérieure, n° 204, 1997 (avril), p. 35-44.
-Isabelle Pantin, « La Bibliothèque Jourdan et sa lente marche vers la fusion », dans l'Archicube, n° 21, dossier « Le Fabuleux destin du boulevard Jourdan », 2016, p. 99-109. (accès en ligne, voir ci-dessous)
-Emmanuelle Sordet, « La Bibliothèque de Jourdan : et maintenant ? », dans l'Archicube, n° 21, dossier « Le Fabuleux destin du boulevard Jourdan », 2016, p. 134-140. (accès en ligne, voir ci-dessous)