-
Abbaye de Cisterciens fondée en 1127 par Artaud fr. Ansello et le roi Louis VII. Abbaye fille de l'abbaye de Preuilly, filiation de Cîteaux, elle fut consacrée le 1er avril 1129. Ruinée par la commende et les guerres de religion, elle fut réformée par Richelieu qui y introduisit en 1636 des Cisterciens de la Stricte Observance. Ruinée à la Révolution, elle est aujourd'hui un gîte rural et un centre culturel.
Pierre Petitmengin et François Bougard, avec la collaboration d'autres chercheurs tels que François Dolbeau, ont tenté de reconstituer l'histoire de la bibliothèque et des manuscrits de la bibliothèque de l'Abbaye.
-
Sise à Gouvieux près de Chantilly, créée par la Compagnie de Jésus en 1951, la Bibliothèque des Fontaines résulte de la réunion de la Bibliothèque du scholasticat de philosophie, autrefois à Jersey (GB) - soit environ 300 000 volumes -, et de la Bibliothèque du scholasticat de théologie, autrefois à Enghien (Belgique) - pour 150 000 volumes -, auxquelles se sont ajoutés des apports plus tardifs (environ 60 000 volumes).
Les domaines d'excellence de la collection sont la spiritualité (textes et grandes figures), la patristique (œuvres des Pères de l’Église), la théologie (du Moyen Âge à nos jours), l’écriture sainte (nombreuses éditions et commentaires de la Bible, de la Torah et du Coran), la liturgie, l'histoire de l’Église et des religions.
La Compagnie de Jésus a décidé de sa fermeture en 1997, en même temps que le Centre culturel des Fontaines. Le fonds est à présent conservé et valorisé par la Bibliothèque municipale de Lyon (par convention du 20 octobre 1998).
En savoir plus
-
Pour préparer la célébration du Bicentenaire de l’École normale supérieure, une association a été créée dès 1991 sous la présidence de Roger Fauroux, soutenue par la Fondation de l'E.N.S. dirigée par Hubert Curien. Un comité restreint est constitué autour d’Étienne Guyon, le directeur de l’École, où les responsabilités sont réparties : pour le colloque, P. Viallaneix et C. Bénard ; pour les publications, P. Petitmengin ; pour l'exposition J.-D. Pariset, assisté d'A. Baumann ; pour les manifestations en province, J.-F. Noiville ; pour les manifestations à l'étranger, Robert Richard ; pour les rencontres des anciens élèves J.-F. Noiville et J. Fauve ; pour le budget, W. Mercouroff ; pour la logistique, Éric Bernet.
Les principales manifestations devant avoir lieu à l'E.N.S. sont prévues pour la semaine du 17 au 23 octobre 1994.
-
On compte deux célébrations du Cent-cinquantenaire de l’École normale supérieure : la première, pour célébrer sa fondation, à l'été 1946 ; la seconde, pour célébrer l'installation de l’École normale supérieure dans ses nouveaux locaux de la rue d'Ulm. C'est de celle-ci dont il est question ici, car elle a eu lieu pendant les années couvertes par notre projet, soit en 1997.
-
A l'occasion du Centenaire de l’École normale, trois jours de célébrations ont été organisés plus particulièrement par Paul Dupuy, le secrétaire général de l’École, et par un groupe d'élèves, les 20, 21 et 22 avril 1895.
-
Créé en 2003, le Centre d'Archives en philosophie, histoire et éditions des sciences (CAPHÉS) est une unité mixte de service associant le CNRS et l’École normale supérieure-PSL autour d'un projet de valorisation de l'histoire et de la philosophie des sciences.
Situé dans le bâtiment Jaurès du 29 rue d'Ulm (5e arrondissement), sur le campus Panthéon de l'ENS, il associe un pôle éditorial avec trois revues, la Revue d'histoire des sciences, la Revue de synthèse et Arabic sciences and philosophy : a historical journal ; un pôle dédié aux humanités numériques ; un pôle documentaire ; une animation scientifique.
-
D'abord désigné comme "groupe de réflexion sur l'avenir de la Bibliothèque de l’École", le Conseil des Sages a été constitué en 1985 par Pierre Petitmengin suivant le conseil de Georges Poitou, directeur de l’École normale supérieure Ulm, et de Marcel Roncayolo, son directeur adjoint.
La mission du Conseil des Sages a consisté à conseiller et accompagner le développement des bibliothèques d'Ulm, de Jourdan et de Montrouge à partir d'un rapport d'activités présenté chaque année. Le Conseil des Sages a joué le rôle d'un conseil scientifique et stratégique, constitué de personnalités susceptibles de soutenir les bibliothèques dans leur nécessaire développement (collections, personnels, budgets, locaux).
Il était composé de personnalités nommées. Les premiers membres, appartenant à l'ENS Ulm et à l'ENSJF, en ont été : Jacqueline de Romilly, qui l'a présidé pendant plusieurs années, Simone Julliard, Jean Sirinelli (qui a pris le relais de Jacqueline de Romilly pour la présidence), Pierre Toubert, Roger Zuber, Jean-Noël Jeanneney, Philippe Moret, Jean-Louis Verdier et Jacques Lautman.
-
Si, lors de la fusion de l’École normale supérieure de la rue d'Ulm et de l’École normale supérieure de jeunes filles (ENSJF), les disciplines scientifiques de la rue d'Ulm étaient déjà constituées en départements, ce n'était pas le cas pour les disciplines littéraires.
Cette nouvelle organisation a été confiée à Marianne Bastid-Bruguière nommée Directeur adjoint de l’École normale supérieure en 1988.
L'un des premiers départements à se constituer en tant que tel a été celui des sciences de l'Antiquité sous la direction de Jean-Paul Thuillier, les antiquisants des deux écoles ayant déjà l'habitude de travailler ensemble.
-
Fondée en 1873, l’École Française de Rome (EFR) "présente une originalité largement due à son implantation romaine : dès sa création, elle a refusé de se laisser enfermer dans le cadre strict de l’archéologie pour s’intéresser à l’histoire dans son ensemble ; on pourrait dire que rien de ce qui touche à l’Italie, de la Préhistoire à nos jours, ne lui est étranger. La Bibliothèque en est le reflet. [...] Bibliothèque patrimoniale et scientifique,idéalement située, non seulement en plein centre historique de Rome, pas très loin de la bibliothèque et des archives du Vatican, de la bibliothèque du Sénat, de la Casanatense… mais, de surcroît, dans le Palais Farnèse qu’elle partage avec l’Ambassade de France et dont elle a patiemment « grignoté » les espaces. C’est le lieu des livres (210 000 volumes, 2 000 titres de périodiques dont 1 000 vivants) en accès libre (80 % des collections). [...] C’est aussi « la maison des chercheurs », en particulier de ces lecteurs privilégiés que sont les membres et les boursiers : ils y ont leur place de travail attitrée, peuvent y laisser les ouvrages dont ils ont besoin, obtenir des lettres d’introduction pour telle bibliothèque ou tel centre d’archives… C’est encore et surtout un lieu d’échanges."
Pierre Petitmengin a passé à l’École Française de Rome deux ans décisifs dans son parcours, de 1962 à 1964. Le travail à la Bibliothèque vaticane lui fait délaisser la patristique pure et dure pour l’histoire des textes et des bibliothèques. Il voit par l’exemple de Noëlle de La Blanchardière que le métier de bibliothécaire peut être varié et passionnant.
La seule bibliothèque comparable à celle de l’École normale supérieure est celle de l’École française de Rome.
-
Depuis 1821, cette grande école forme les cadres de la conservation du patrimoine, principalement écrit (archives et bibliothèques), des chercheurs et des enseignants-chercheurs dans le domaine des sciences historiques et philologiques. Dès sa création, l’École des chartes constitue une institution unique et originale par le rassemblement de compétences indispensables à la compréhension historique du passé –paléographie, diplomatique, archivistique, sigillographie, numismatique, histoire du livre, philologie, histoire du droit, histoire de l’art, archéologie – pour lire des chartes médiévales ou des archives de notaire, apprécier les incunables de la Renaissance ou la presse quotidienne contemporaine, ou encore savoir lire un monument ou une œuvre d’art.
Installée depuis 1897 19 rue de la Sorbonne, elle présente des similitudes avec l’École normale supérieure située sur la Montagne Sainte Geneviève. L'École nationale des chartes recrute de très bons élèves après deux années de classes préparatoires par voie de concours. Cette admission octroie aux élèves le statut de fonctionnaires stagiaires. Au terme de leur scolarité, ils obtiennent un diplôme unique en son genre, celui d'archiviste paléographe.
L’École nationale des chartes a quitté ses locaux de la rue de la Sorbonne en 2014 pour s'installer rue de Richelieu. Elle propose aujourd'hui d'autres formations que celle accessible par le concours, tout comme l’École normale supérieure de Paris.
-
Extrait du texte de présentation de l'inventaire aux Archives nationales :
"La loi du 26 juillet 1881 crée une « École normale de professeurs femmes pour les écoles secondaires de jeunes filles ». Son ouverture est effective le 12 décembre 1881. La durée des études est alors fixée à trois ans. L'école est installée dans les bâtiments de l'ancienne manufacture royale de Sèvres et y reste jusqu'en 1940. L’École est rattachée en 1911 à la direction des enseignements secondaires, puis placée directement, par décret du 14 avril 1920, sous l'autorité du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts.
Par décret du 16 août 1936, l’école de Sèvres est renommée École normale supérieure de jeunes filles, et rattachée au ministère de l'Enseignement supérieur. l'usage est conservé après-guerre de surnommer l'établissement « Sèvres » et les élèves normaliennes les « Sévriennes ». Le décret du 8 octobre 1937 rend identiques les programmes des principales agrégations féminines et masculines d'une part, et le concours d'entrée des ENS de la rue d'Ulm et de l'ENSJF d'autre part. Ces décisions, qui mettent sur le même plan légal les deux établissements, ferment de fait les portes de l’École d'Ulm aux jeunes femmes (quelques-unes avaient pu s'y inscrire pour préparer l'agrégation).
L’ENSJF est contrainte de déménager à Paris durant l'Occupation suite à la réquisition de l'ancienne manufacture de Sèvres. Elle s'installe temporairement à Reid Hall rue de Chevreuse dans le 6e arrondissement de Paris. Sous la direction de Lucie Prenant, en 1948, est obtenu un terrain appartenant à la Cité universitaire, situé au 48 boulevard Jourdan. Le campus Jourdan est inauguré en décembre 1949. La construction de bâtiments supplémentaires à Montrouge, rue Maurice Arnoux, est achevée en 1968, locaux partagés avec la faculté dentaire de l'université Paris V, où s'installe les disciplines scientifiques.
Initiée par le décret du 24 juillet 1985, la fusion de l’École normale supérieure de la rue d'Ulm et de l’École normale supérieure de jeunes filles est décidée. Les concours d'admission de la session 1986 sont les premiers à avoir des épreuves effectuées en commun par les filles et les garçons. Le décret de fusion est publié en août 1987. "
-
Au cours des années 1920, un bilan a été entrepris concernant l'état de l’École normale de la rue d'Ulm, bilan assez catastrophique les locaux étant particulièrement vétustes et insuffisants, et le matériel, notamment pour l’École scientifique, manquant cruellement. Gustave Lanson, aidé du directeur adjoint Ernest Vessiot, auteur d'un rapport sur la question, ont entrepris de chercher des solutions pour un projet d'agrandissement. Après l'acquisition par l’État en 1927 de l'ancienne école Sainte-Geneviève, l’École normale a obtenu l'attribution d'un terrain d'environ 9200 mètres carrés entre la rue Lhomond et la rue Courcelle-Seneuil (renommée, après guerre, la rue Brossolette). Ernest Vessiot, premier scientifique à devenir directeur de l’École en 1928, a suivi les différentes phases des travaux. Il s'est agi, en priorité, d'installer des laboratoires de chimie, de sciences naturelles et de physique. Les laboratoires de sciences naturelles et de chimie ont été inaugurés sous la direction suivante, celle de Célestin Bouglé, en 1937, s'étendant entre la rue Érasme et la rue Lhomond. Les laboratoires de physique ont été achevés un peu plus tard. 1941 a vu la fin des travaux.
-
Le 29 rue d'Ulm a longtemps hébergé des structures dédiées à la pédagogie : le Musée pédagogique, des années 1930 à 1980 (année où il déménage à Rouen), l'Institut pédagogique national et ses avatars successifs - l'Office français des techniques modernes d'éducation (OFRATEME) et l'Institut national de recherche et de documentation pédagogique (INRDP), le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) et l'Institut national de recherche pédagogique (INRP).
Entre 1955 et 1963, le bâtiment a accueilli également la Cinémathèque française dans la salle de projection du sous-sol.
Dès le début des années 1990, un projet d'affectation du bâtiment du 29 rue d'Ulm à l’École normale supérieure est conçu, tout d'abord en remplacement du site de Jourdan affecté alors pour partie à l'INALCO. En 1994, une partie des locaux est affectée à l'ENS, mais l'INRP compte se battre pour ne pas être délogé. L'INRP est finalement délocalisé sur le campus de l’École normale supérieure de Lyon en 2005. Il est dissout en 2010 et ses activités sont transférées à l'ENS Lyon.
L'Ecole normale supérieure s'est installée dans le bâtiment du 29 rue d'Ulm progressivement, y hébergeant des équipes de sciences cognitives d'Ile-de-France pour constituer un nouveau département, y relogeant également une partie de ses services administratifs.
-
Le bâtiment historique de l’École normale supérieure se situe au 45 rue d'Ulm, dans le 5e arrondissement. Il s'est bâti sur le terrain d'une ancienne vigne du couvent des Feuillantines, dans le fond d'une impasse (impasse des Vignes). Les rues Gay-Lussac et Claude Bernard n'ont été ouvertes qu'en 1857-1860 lors de l'aménagement du quartier, jusque-là assez champêtre.
La construction du bâtiment, à l'origine duquel on trouve un ancien élève, Victor Cousin, a été confiée à Alphonse Henri de Gisors, architecte du Ministère de l'Instruction publique. Le chantier a duré de 1841 à 1847 et connu bien des vicissitudes, dont l'effondrement de l'édifice en raison de la nature du sol. Le bâtiment a adopté la forme d'un quadrilatère avec une cour intérieure, véritable cloître laïc.
Il a connu des campagnes de travaux multiples et des agrandissements successifs : la construction de l'aile Érasme, la construction du pavillon Rataud, remplacé par le Nouvel immeuble Rataud, des opérations pour réunir des bâtiments initialement séparés.
Les façades, les toitures, la cour intérieure ou "cour aux Ernests", la salle historique de la Bibliothèque, le pavillon Pasteur, le monument aux Morts, ainsi que les laboratoires scientifiques Érasme-Lhomond ont été inscrits en 1995 à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
-
Le bâtiment du 46 rue d'Ulm a été achevé en 1969. Il est venu remplacer un bâtiment appartenant à la Ville de Paris et dédié au stockage des pavés destinés aux rues de Paris. Une fois décidée la construction du bâtiment de l’École normale, les pavés ont été stockés dans le sous-sol du bâtiment Rataud. Lors de la construction du Nouvel immeuble Rataud, il a fallu que les pavés trouvent une nouvelle destination.
Actuellement, le bâtiment abrite le Département de biologie, ainsi qu'une partie de l'internat.
A l’École normale, le site est communément désigné comme "le 46" sans autre précision.
-
Installé depuis 1991 dans ses locaux actuels au rez-de-chaussée du bâtiment principal, le Centre d’Études Anciennes ou CEA regroupe les anciennes sections de grec, de latin et de linguistique. Les principaux domaines représentés sont : les langues et littératures grecques et latines, la philosophie ancienne, l’histoire et la civilisation, la mythologie, l’histoire des religions, la paléographie, l’épigraphie, la grammaire comparée des langues indo-européennes et les langues et cultures orientales classiques (arménien, syriaque...). Le CEA veille à la coordination harmonieuse des activités de formation et de recherche (préparation aux concours, tutorat, initiation à la recherche, séminaires spécialisés).
Depuis le 1er janvier 2008, le CEA fait partie de l’UMR 8546 AOROC.
-
Le 29 décembre 1964, l'École normale supérieure a reçu de Monsieur et madame Martelli-Chautard la donation du domaine de Foljuif couvrant 54 hectares sur la commune de Saint-Pierre-lès-Nemours comprenant un grand parc et plusieurs bâtiments, les propriétaires gardant l'usufruit du château et des communs.
En décembre 1967 y est venu s'y installer avec sa famille et lancer une activité scientifique Jean-Claude Loyau, technicien affecté au laboratoire de Zoologie de l’École normale supérieure. Il y a installé un laboratoire pour y accueillir des jeunes chercheurs en écologie. Si le périmètre de la propriété dévolue à l’École normale a été revu à la baisse par les donateurs au milieu des années 70, le site a accueilli des séminaires, des stages et des programmes de recherche.
-
La Bibliothèque de l’École normale supérieure a une longue histoire. Créée vers 1810, elle a connu les vicissitudes de l'École qui a changé plusieurs fois de localisation. D'abord constituée d'une petite collection de grammaires et de textes classiques, elle s'est enrichie successivement grâce aux doubles récupérés de la Bibliothèque de l'Université, de la bibliothèque de Cuvier partagée avec le Muséum d'histoire naturelle, de livres scolaires. En 1844, la Bibliothèque est riche de 15 466 ouvrages, majoritairement littéraires, avec seulement 2387 ouvrages scientifiques.
Installée dans ses nouveaux locaux rue d’Ulm, le 4 novembre 1847, l’inauguration de l’École se tient dans la salle de lecture de la Bibliothèque.
-
Bibliothèque de l’École normale supérieure de jeunes filles, elle n'est constituée en tant que telle qu'à partir de 1936, gérée auparavant par les élèves. La première bibliothécaire est Suzanne Dognon, l'épouse de Lucien Febvre. Elle assume la lourde tâche de constituer la bibliothèque, de la déménager à deux reprises : lors du départ contraint des Sévriennes de l'ancienne manufacture de Sèvres pendant l'Occupation lorsque le bâtiment est réquisitionné par les Allemands pour s'installer dans les locaux de Reid Hall (rue de Chevreuse, à Paris dans le 6e arrondissement), et de nouveau en 1947 lorsque le campus Jourdan est créé. La bibliothèque est installée dans la moitié nord de l'espace disponible au 1er étage du bâtiment administratif, le long de la rue de la Tombe-Issoire. Suzanne Dognon reste en poste jusqu'à sa retraite en 1963.
-
Historiquement, la Bibliothèque de l’École normale a proposé des collections aussi bien littéraires que scientifiques. En 1844, on comptait 15 466 ouvrages, en grande majorité littéraires, les ouvrages de sciences ne représentant que 2 387 ouvrages.
Une annexe de la Bibliothèque dévolue aux sciences, sous la responsabilité du caïman de mathématiques, Gaston Darboux, est mise en place en 1864. Cette annexe reçoit un don important : celui de la collection de Marcel Verdet, maître de conférences en physique. Elle s'enrichit au fil du temps.
-
La Bibliothèque du Centre de Préparation à l'Agrégation de Physique Chimie est située sur le site de Montrouge. Elle propose toute la documentation nécessaire à la préparation au concours.
-
En 1948, un terrain de la Cité universitaire est attribué à l’École normale de jeunes filles (ENSJF), alors logée rue de Chevreuse dans le 6e arrondissement. Le campus est inauguré en 1949.
Des locaux supplémentaires lui sont dévolus à Montrouge, rue Maurice Arnoux, en 1968, qu’elle partage avec la Faculté dentaire de l’Université Paris V.
Après la fusion des Écoles normales, celle des garçons de la rue d'Ulm et celle des jeunes filles, l’École normale supérieure n'avait aucune garantie de garder dans son périmètre le Campus Jourdan et le site de Montrouge, et ce, jusqu'au début des années 2000. Avec l'installation de l’École d'économie de Paris et l'affectation des sciences sociales sur le Campus de Jourdan, le Campus a pu être conservé à l'ENS.
-
L'histoire du site de Montrouge s'inscrit dans celle de l’École normale supérieure de jeunes filles (ENSJF). Logée dans les locaux de l'ancienne manufacture de Sèvres, l'ENSJF doit quitter ses locaux pendant l'Occupation les Allemands réquisitionnant les lieux. Les élèves et l'administration trouvent deux points de chute temporaires : des locaux loués à la Société des Amis de l’Étudiante, boulevard Raspail, et Reid Hall, 4 rue de Chevreuse dans le 6e arrondissement, le club des universitaires américaines dont les membres ont été dispersés par la guerre.
Les élèves sont accueillies alors à l'Institut Henri Poincaré, à l’École normale au 45 rue d'Ulm et les physiciennes rue Lhomond grâce à Georges Bruhat. Des cours sont dispensés également rue de Chevreuse.
En 1947, Lucy Prenant, alors directrice de l'ENSJF, se trouve dans la situation de devoir trouver des locaux pour l’École : les universitaires américaines reprennent possession de leurs locaux. Entre 1947 et 1949, les élèves sont partagées entre deux sites : entre le boulevard Raspail et le foyer Concordia près de la rue d'Ulm. Un projet de logement de l’École rue Saint-Jacques est envisagé, et, en attendant, l’École s'installe provisoirement, au printemps 1949, dans des pavillons préfabriqués sur un terrain prêté par la Cité universitaire. Ce prêt ne devait durer que jusqu'en 1954. Le recteur Jean Sarrailh vient inaugurer les bâtiments le 17 décembre.
Les bâtiments trop exigus, éloignés de la Sorbonne, des laboratoires et de la Bibliothèque de la rue d'Ulm, Lucy Prenant est bien décidée de mener à bien le projet d'installation rue Saint-Jacques dans les locaux des Sourds-muets qu'il est prévu de loger dans de nouveaux locaux en proche banlieue parisienne. Mais le projet tourne court. Les Sourds-muets et les Normaliennes resteront dans leurs locaux.
Un terrain d'environ 2 hectares appartenant à l'Université est trouvé sur la commune de Montrouge, à l'angle de la rue Maurice Arnoux et du boulevard Romain Rolland. Le projet d'installation de l'ENSJF est très avancé, les architectes sont désignés en 1958, les plans sont dressés, le permis de construire est délivré en juin 1964, l'essentiel de la construction est achevé en 1968. Des manœuvres de la municipalité et une décision du Ministre de l’Éducation nationale, Edgar Faure, aboutissent à la récupération des locaux prévus pour l'ENSJF par l'Université Paris V René-Descartes, le Département d'odontologie, et par l'Université Paris VII, pour le Centre préparatoire aux études médicales. Marie-Jeanne Durry défend alors sa cause auprès du Ministre, puis de son successeur Olivier Guichard et obtient l'engagement écrit d'une restitution. Celle-ci sera partielle : sur les 25000 m2, l'ENSJF ne récupérera que 9380 m2,, ceux libérés par le Centre préparatoire aux études médicales alors dissout.
C'est Josiane Serre qui dirige, en décembre 1970, le déménagement des laboratoires de physique et de chimie "sévriens" de la rue Lhomond à Montrouge. L'ENSJF ne bénéficiant pas de l'espace nécessaire pour s'installer dans sa totalité, c'est bien les scientifiques qui vont prendre possession de ces nouveaux locaux.
-
L'École pratique des hautes études est créée par un décret daté du 31 juillet 1868 dont l'article 1er dispose : « Il est fondé à Paris, auprès des établissements scientifiques qui relèvent du Ministère de l'Instruction publique, une École pratique des hautes études ayant pour but de placer, à côté de l'enseignement théorique, les exercices qui peuvent le fortifier et l'étendre. »
Il s'agit de permettre à des savants qui n'ont pas un cursus académique classique avec une thèse d'État de donner des enseignements supérieurs de haut niveau, d'autre part de développer la dimension pratique ou applicable des savoirs universitaires, ainsi que des nouvelles branches de ces savoirs. Les enseignants n'ont pas tous le titre de « professeur » mais de « directeur d'Étude ».
Comme au Collège de France l'intitulé des chaires varie avec l'évolution de la recherche. Ceci permet à l'EPHE de rester à la pointe de la recherche pratique à chaque nouveau recrutement à partir du thème proposé par le candidat élu.
L'EPHE comptait initialement (1868) quatre sections : Mathématiques (Ire section), Physique et chimie (IIe section), Sciences naturelles et physiologie (IIIe section), Une quatrième section s'est ajoutée, elle rassemble les Sciences historiques et philologiques et les Sciences Religieuses (IVe section). Une cinquième section, sans numéro, est bientôt ajoutée (1869), pour les sciences économiques et administratives, section qui disparaîtra en raison de la guerre.
Comme elle est dépourvue de locaux spécifiques, un programme d'agrandissement de la Sorbonne, du Muséum et de la Faculté de médecine de Paris est lancé afin de donner de l'espace aux nouveaux laboratoires.
En 1886, l'EPHE est dotée d'une nouvelle section : Sciences religieuses (Ve section). En 1947, la section « Sciences économiques et administratives » est recréée avec comme intitulé « Sciences économiques et sociales (VIe section) », sous la direction de l'historien Fernand Braudel. Cette section prend par la suite de l'autonomie et finit en 1975 par devenir un grand établissement indépendant, l'École des hautes études en sciences sociales.
En 1986, les Ire et IIe sections sont supprimées et rattachées soit aux universités, soit au CNRS.
L'EPHE comprend donc actuellement trois sections et quatre instituts : Sciences de la vie et de la terre, Sciences historiques et philologiques, Sciences religieuses, l'Institut européen en sciences des religions, l'Institut des récifs coralliens du Pacifique, l'Institut transdisciplinaire d'étude du vieillissement, l'Institut des langues rares (ILARA).
Comme tout Normalien, Pierre Petitmengin a suivi des séminaires de recherche en dehors de l’École normale supérieure. Il a particulièrement apprécié le séminaire de Pierre Courcelle et s'est inspiré pour le séminaire qu'il a mis en place à l’École normale de l'esprit de ceux de l'EPHE. En ce sens, il a innové au sein de l’École normale.
-
Créées en 1975, les Presses de l’École normale supérieure sont devenues éditions Rue d’Ulm en 1999 après avoir fusionné avec les Publications de l’ENSJF (Sèvres). Leur cœur de mission est de faire connaître les résultats des travaux conduits par les élèves, anciens élèves, enseignants, chercheurs associés et membres des équipes et laboratoires de l’ENS, principalement en lettres et sciences humaines et sociales. Elles contribuent activement à son animation scientifique et à son rayonnement dans la communauté universitaire et auprès du grand public. Elles sont dirigées depuis 1998 par Lucie Marignac.